mardi 7 juin 2011

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Il est de ces hommes qui semblent fort peu se soucier de la réalité terrestre : ses yeux pâles survolent l'assemblée sans jamais s'arrêter sur un point précis, aussi lisses qu'un miroir qui ne révélera jamais sa profondeur, et son large front blanc abrite mille pensées vivaces qui tourbillonnent sans fin, jusqu'à ce qu'une de ces flèches acérées ne se détache de la foule, assez digne pour rejoindre le monde sonore et atteindre les oreilles des disciples naïfs.
Si bien qu'il a cet air éthéré propre au poète, et décuplé par ce physique si proche des anges. Il est rare qu'il s'anime bien qu'il semble avoir été fait pour les passions tendres de l'amour; ses sourires, légers et amusés de la naïveté de nos propos, sont aussi rares que ses rires.

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